Voilà deux jours que je suis arrivé à Philadelphie, non sans encombres, mais des anecdoctes qui sont assez « soft » au final. Lundi, me voilà à quitter New-York, en faisant d’abord étape au terminal de Bus situé tout près de Times Square (angle de la 8ème avenue et de la 42ème rue). Je choisi d’acheter directement mon Discovery Pass pour voyager de façon illimitée aux USA dans les deux mois à venir. Mauvaise surprise, il m’en coutera 750 $ au lieu des 589 que j’avais prévu initialement (bien évidemment, j’avais oublié d’ajouter les taxes !). Je peux désormais voyager à volonté aux USA jusqu’au 6 Mars (je serai au Mexique depuis peu à cette date), mais il m’a été impossible de réserver un forfait 45 jours.

Me voilà donc dans le bus, avec seulement 2 heures de temps à tuer jusqu’à Philadelphie. Dans ma tête, deux de mes chansons préférées, « Sailing to Philadelphia » de Mark Knopfler et « Streets of Philadelphia » de Bruce Springsteen (merci Papa de m’avoir fait découvrir ces deux morceaux il y a de nombreuses années déjà..) résonnent. Je suis supposé arriver à 6 heures, sans pour avoir encore une auberge de jeunesse réservée, mais j’ai une bonne adresse entre mes mains. Une fois sur place, il me faut trouver un Wifi pour trouver l’auberge (j’ai perdu mon iPhone dans le taxi à New-York…). Pas de problèmes, j’ai pris l’habitude de me connecter depuis des Starbucks. Sauf que celui ou je me rends à des sérieux problèmes de réseau. Je perds du temps, et lorsque j’arrive au final dans la fameuse auberge après un petit périple dans la vieille ville (merci Bean de m’avoir aiguillé !), c’est pour au final apprendre qu’elle est complète pour la nuit. Je vous la conseille quand même si vous êtes de passage, l’accueil semble vraiment génial, et à la réception on a pu me donner quelques adresses pas chères. Mais une fois de plus, c’était sans compter sur le fait que tout était booké. Rien à moins de 100 $ la nuit…

Pas démoralisé pour un sou, je vois alors deux solutions : passer la soirée dans un bar jusqu’à l’aube (avec bien entendu une consommation très modérée d’alcool étant donné que je me ballade avec toute ma vie sur moi) ou me poser à la gare le temps d’une nuit. Et puis, je décide de tenter ma chance avec le couchsurfing de dernière minute, même si cela se prépare un peu à l’avance d’habitude. Je me met alors à rechercher les personnes qui se sont connecté le plus récemment pour juger de mes chances d’obtenir une réponse. J’enverrai alors une dizaine de message pour rechercher au final un canapé ou dormir. Et à peine de retour dans la rue, c’est l’hallucination : je recevrai en tout 6 appels de personnes prêtes à m’héberger ! Mon choix se portera finalement sur l’adresse la plus proche de l’endroit ou je me trouve, chez Lani, qui n’est pas chez elle mais qui a prévenu ses flatmates de mon arrivée imminente…qui au final ne sera pas si imminente que ça ! C’est devenu une habitude, je me suis à nouveau perdu à la sortie du métro (leur rue n’étant vraiment pas évidente à trouver). Au bout d’une heure et demie à errer, impossible de joindre Lani, je finirai par trouver un policier qui demandera à ses collègues par radio la localisation exacte de la rue (j’ai du demander en tout à une dizaine de personnes).

Me voilà donc arrivé au 519 Brandywine ! Je frappe à la porte, et découvre alors Shaza, une Egyptienne qui est hébergée tout comme moi. Je pénètre alors dans le salon et tombe nez à nez avec Mireila, une espagnole qui voyage également aux Etats-Unis. Le plus drôle dans tout ça, c’est que je ne rencontrerai aucun habitant de la maison avant 23 heures ! Et a vrai dire, je n’aurai pu tomber mieux. Je suis arrivé dans la maison du bonheur, ou vivent 7 étudiants : Lani, Matt, Shawn, Natalie, Simba, Brigitte et Jo. Et qui ont carrément leur salon réservé aux voyageurs de passage (3 canapés). Je repars ce soir, Shaza et Mireila sont reparti ce matin et ce soir, deux autres filles de Taïwan arrivent. J’ai eu l’occasion de rencontrer beaucoup de monde ici, notamment Eyal, un très bon copain de Matt, qui habitent à quelques blocs d’ici, et qui ont 2 salons équipés de 8 canapés ! Ils font exactement la même chose que Lani et ses colloc’ et je trouve extraordinaire cette façon de vivre. Ils rencontrent en permanence des gens du monde entier, échangent et partagent énormément. Voyager quand on a pas vraiment le temps, en somme.

Qu’ais-je fait à Philadelphie ? J’ai eu la chance d’avoir Matt, qui a été d’excellents conseils, qui m’a montré tout ce qu’il y avait à faire dans le coin, et j’ai donc concentré mon temps sur les places historiques de la ville, principalement situées dans la vieille ville. J’ai pu y voir la célèbre Liberty Bell, qui aurait retenti juste après la déclaration d’indépendance des Etats-Unis et qui est un vrai symbole de liberté pour le peuple américain. Juste en face, l’Independence National Historical Park, célèbre pour avoir été le lieu de signature de la déclaration d’indépendence.  J’ai pu me promener sur Penn’s Landing d’ou l’on a une jolie vue sur le Benjamin Franklin’s bridge. J’ai d’ailleurs pu me rendre sur la tombe de Benjamin Franklin, qui reste un des personnages les plus célèbres de l’histoire américaine (il est l’un des signataires de la convention). J’ai également pu voir la première banque des Etats-Unis, le fameux et magnifique City Hall (une très imposante structure) et aussi pu gouter à la spécialité de Philadelphie (Phillie comme ils l’appellent ici) : les fameux cheesesteak (un sandwich rempli, comme son nom l’indique, de viande et de fromage fondu). Je suis allé chez Jim’s sur South Street, et c’est apparemment là qu’ils sont les meilleurs, de l’unanimité des locaux que j’ai pu rencontrer ici (et effectivement, ils étaient tellement bons que j’ai prévu d’y retourner ce soir avant de prendre mon bus pour la floride…). Car oui, je pense avoir eu ma dose de froid pour le moment et j’ai décidé de partir en Floride une dizaine de jours, via Jacksonville, Orlando et Miami. J’ai besoin d’un peu de soleil, de chaleur, de sortir mon maillot de bain. Je pars ce soir à 10 heures pour Jacksonville depuis Philadelphie, 22 heures de car m’attendent…Il est 16.36 ici, mon plan couchsurfing sur place vient de tomber à l’eau, mais je pense partir dans le même esprit que lors de mon départ pour Philadelphia, c’est à dire en décidant tout à la dernière minute. Après tout, c’est ça la vraie vie, non ?