18.07 (Heure française) J’écris ces quelques lignes en plein milieu de l’atlantique, direction Montréal. La nuit a été très courte (même quasi-inexistante), l’impatience du départ mêlée à une angoisse assez forte ayant eu raison de mon sommeil (merci Irmak pour le canapé et l’accueil). Je suis parti serein d’avoir pu prendre le temps avec les personnes que je voulais voir avant mon départ…1000 Merci à vous. Merci de croire en moi, votre confiance et vos encouragements qui sont un des réacteurs de cette aventure. C’est un sentiment assez étrange de se dire qu’enfin, ça y est, l’aventure commence, après tous ces mois de préparation. Paradoxalement, je n’ai jamais été aussi excité à l’idée d’un tel voyage, tout comme je n’ai jamais été aussi effrayé de tout ce qu’il implique. La sensation d’être allé au bout de mon projet ce matin lorsque j’ai embarqué dans ce Boeing 310 (ou j’ai été gentillement prié de ranger ma caméra, ça commence bien !) emmitouflé dans ma grosse écharpe…(J’attends -10°C à Montréal, on verra d’ici quelques heures). A l’aéroport de Paris Charles de Gaulle, déjà de nombreux accents me font sourire, j’ai l’impression d’être déjà arrivé.

23.16 (heure française) Il est en fait seulement 17.16 ici, et me voilà enfin arrivé à destination ! Petit retour en arrière…Il est 14.15, je descends de l’avion, la pression monte, je me sépare de mon voisin français bien sympa, direction le shop du coin ou je teste le Redbull local grand format (histoire de vaincre la fatigue). Je trouve un bus qui me coûte 15 dollars Canadien (peut-être me suis-je fais avoir, à vérifier) pour rallier le centre-ville. Et là, c’est l’hallu totale. Déjà, je comprends à peine le chauffeur du bus avec son accent, ensuite il y a les fameux buildings dont on m’avait tant parlé (hein Sarah ?), le petit centre tout sympa… Petite déception, il a neigé il y a quelques jours mais c’est déjà tout fondu. Je m’en vais pour rejoindre Florent qui m’héberge quelques nuits, lorsque je trouve le moyen de me perdre avec mes 20 kilos sur les épaules (et aussi au passage de me faire renverser par 3 bus en l’espace de 5 minutes !). C’était sans compter sur la sympathie d’une jeune fille (première impression, les canadiens sont tout sourire et super ouverts)  qui marchera près de 30mn avec moi pour me montrer la fameuse rue (en fait, elle m’a fait faire un détour énorme, mais le coeur y était !). Une vidéo arrive demain…Je dois vous laisser, je file en ville en prendre plein les yeux.