Friday Travel Break #55 : Costa Rica

J’ai tenté à plusieurs reprises de vous emmener au Costa Rica au cours des dernières semaines mais j’ai échoué faute de temps. Impardonnable, je vous demande de bien vouloir excuser mon retard avec la vidéo qui va (enfin) pouvoir suivre aujourd’hui. Un petit chef d’oeuvre de 3 minutes tourné pendant ce voyage au Costa Rica. C’est donc le moment de sortir les tongs et d’apprécier un très bon Trevor Hall devant ces superbes images.

Merci au canadien Cole Graham (17 ans et visiblement déjà ultra talentueux) pour la plaisante ballade.

San Jose et le Costa Rica en 90 secondes

Les imprévus au cours d’un voyage, cela arrive. J’ai pu en faire l’expérience et en résulte le très (très) faible nombre d’images de mon séjour au Costa Rica. Néanmoins, si la vie aurait pu m’être ôtée à San José, allez savoir pourquoi j’ai particulièrement aimé l’atmosphère et l’ambiance régnant dans cette ville (même si je vous l’accorde, les jours suivants mon agression ont été un cauchemar à vivre bloqué sur place).

Malgré tout, j’ai tenu à vous faire partager ces courtes séquences. Même si le Costa Rica en images se limitera donc à un court aperçu de la capitale suivi d’un bout de route en direction du Panama (qui je vous promet sera plus fourni).

Dernière minute : Agression sur San José

Lorsque je préparais mon voyage et que j’imaginais certaines parties du globe que j’allais découvrir, je pensais souvent à l’Amérique centrale et ses dangers.

Les dernières semaines que j’ai passé en ces terres m’ont appris à être vigilant, c’est une certitude. Mais il ne m’était pas encore arrivé une de ces histoires racontées dans le Lonely Planet.

J’ai eu l’occasion ce matin de voir ma vie défiler à une vitesse ahurissante. Très tôt, je me suis fait attaqué à l’arme blanche en plein centre de San José au Costa Rica, ou je me trouve en ce moment.

Se retrouver le couteau sous la gorge, ça m’étais déjà arrivé une fois il y a longtemps, mais dans un contexte très différent. Lorsque cela vous arrive ici, vous repensez alors en un éclair à tout ce que vous avez lu au sujet des attaques armées en Amérique Centrale.

Mon agresseur, cagoule sur la tête et visiblement sous l’effet de je ne sais quelle drogue, n’avait à priori pas grand chose à perdre et sa détermination faisait froid dans le dos. Il m’a fait les poches, me dépouillant de ma dernière carte bleu (ma carte bleu de secours s’est démagnétisé avec le temps) ainsi que d’une dizaine de dollars. Profitant du moment ou il comptabilisait son butin, et voulant à tout prix éviter de me faire traîner de force au distributeur, j’ai réussi à m’esquiver, non sans avoir évité de très près un coup de couteau. Et je dois vous dire que la lame n’est vraiment pas passé loin. J’en tremble encore et je suis heureux d’avoir encore quelques bons réflexes.

Par chance (et surtout par bon sens), je n’avais pas mon passeport sur moi.

A présent, un autre problème se pose à moi puisque je me retrouve en ce moment sans un sous (il me reste exactement 4000 colones en poche soit 8 dollars US, autant vous dire que ça va être régime les jours à venir). Je ne suis pas en mesure de payer l’hôtel. J’ai contacté ma banque et je devrais être en mesure de recevoir des fonds de dépannage dans les jours à venir. Mais ce n’est pas aussi simple que ça en à l’air. Explication : j’attends un appel d’une personne supposée me définir l’endroit ou retirer un peu de cash pour les semaines à venir. Problème : cette personne doit appeler à l’hôtel, ou personne ne parle anglais. J’ai bien laissé une consigne à la réception, leur demandant de venir me chercher dans la chambre des que le fameux appel arrive, mais j’ai des doutes sur la fiabilité du personnel à mener cette mission à bien. Autre problème, je suis obligé de rester à l’hôtel en permanence pour ne pas manquer l’appel, qui peut « tomber à n’importe quelle heure » d’après la conseillère que j’ai eu en ligne (Merci Skype). Enfin, dernier soucis, je dois absolument être à Panama City (Panama) vendredi prochain ou je dois prendre un vol pour la Colombie. Ca s’annonce serré niveau timing, et surtout, je risque de devoir rayer plusieurs lieux à visiter de ma liste, ce qui me frustre au plus haut point.

Malgré tout, pour conclure rapidement (parce que si vous avez bien suivi, il me faut retourner à l’hôtel..), je dirais que un voyage sans galère, ce n’est pas un vrai voyage.