Plus facile à dire qu’à faire pensez-vous !Et pourtant, certains osent franchir le pas. Voila quelques mois que je suis les aventures de Christine via son blog Almost Fearless. Ex-corporate manager, elle décide de plaquer la vie de bureau pour vivre de son rêve, le voyage. Depuis, elle parcours le monde avec son mari (et ses deux chiens !), s’arrêtant de temps à autre quelques mois dans les villes qu’elle traverse. Elle était de passage à Paris en Juillet dernier mais nous nous sommes ratés de peu. Entre temps, j’ai pu reprendre contact avec elle, et voici son interview…

Christine, ton blog Almost Fearless est très riche en information pour les voyageurs à la recherche de conseils sur le voyage, de récits, photos,…Quelle est ta philosophie du voyage ?

Merci ! J’ai essayé de faire de mon blog quelque chose d’agréable à lire…construit à partir de récits sincères de ma vie de voyageuse à temps plein. Ma philosophie du voyage se trouve quelque part entre celle d’un backpacker, d’un flashpacker, et d’un expatrié. J’ai un appartement à Madrid, j’ai appris l’espagnol, me suis fait des amis espagnols et je me sens très à l’aise dans cette ville. D’un autre côté, je continue de voyager en effectuant des petits voyages de 4/5 jours en Europe. Je me ballade avec ce que je suis capable de porter, loge dans des hotels, et en général me fixe à des budgets bien précis. Je ne suis pas du genre à dépenser 40 euros pour faire une visite en bus, et je préfère marcher dans la ville à la place. Mais bien sur, il m’arrive cependant de craquer de temps en temps et de faire quelques exceptions. En Croatie, j’ai ainsi dépensé 50 euros dans la location d’une voiture, ce qui m’a permis d’explorer les îles autour de Split , chose que je n’aurai pu effectuer aussi bien à pied.

Mon principal intérêt réside avant tout dans la découverte de nouvelles cultures. J’ai cette envie de tout découvrir, bien sur, mais je veux avant tout vivre des expériences hautement qualitatives….Prendre le temps de découvrir un endroit, de faire le tour des attractions touristiques pour pouvoir ensuite développer un lien plus profond avec l’endroit en question. Je ne suis pas vraiment une puriste du voyage dans le sens ou je suis contre faire trop la « touriste » et dépenser de l’argent. Je pense qu’il peut y avoir un équilibre.

Il y a encore très peu de temps, tu travaillais comme Corporate Manager…Tu as décidé finalement de quitter ton travail pour parcourir le monde, et ainsi de réaliser ton rêve. Je suis vraiment impressionné par les personnes comme toi qui ne cessent de réaliser leurs rêves. Mais ce n’est jamais facile de franchir le pas…Depuis cette fameuse nuit ou tu es resté eveillée pour tenter de trouver un travail jusq’au moment ou tu as quitté les USA, combien de temps s’est-il écoulé ?

Depuis cette fameuse nuit, 6 mois se sont écoulés. Mais au fond de moi, je pense que j’ai toujours envisagé et rêvé de faire ça depuis de nombreuses années. Environ un an avant d’entreprendre ce voyage, j’ai changé ma vision de l’argent. J’ai commencé à me « serrer la ceinture », ce qui m’a permis d’économiser plus de 50% de mes revenus durant cette période. J’ai réalisé à quel point le fait de posséder des choses dominait ma vie si bien que quand j’ai envisagé de vivre à l’étranger de la sorte, mes premières craintes étaient du style « Comment vais-je payer les frais liés à ma maison ? Ou vais-je stocker mes affaires ? ». Je m’étais créé des barrières financières et ça a pris du temps de les franchir. A cette période, je changeais mon style de vie tout simplement parce que je souhaitais vivre de façon plus simple. Avec du recul, je me rends compte que c’était pour moi une façon de me libérer et d’enfin me rapprocher du voyage.

Tu te définie toi-même comme une « vagabonde sans maison ». Ce sentiment, je vais y être confronté durant mon année autour du monde. Quel serait le meilleur conseil que tu pourrais me donner afin d’apprécier mon voyage le plus possible ?

Prend tout ce qui t’arrive comme une expérience, un apprentissage. Tu rencontreras des problèmes – tu seras coincé dans une gare pendant 6 heures ou ton hôtel fermera ses portes sans toi (les deux me sont arrivés) (NDLR: Je pense qu’il peux m’arriver bien pire !) – Sois « cool » et prend le avec du recul. Ces petites mésaventures seront tes meilleures histoires, donc considèrent les comme des petits cadeaux. Ton attitude envers ces choses là, ta façon et voir les choses déterminera à quel point tu apprécieras ton voyage plus que n’importe quoi d’autre. Aussi, ne te met pas trop de pression pour tout voir ou faire le plus possible: passe plus de temps dans moins de pays. Tu apprécieras d’autant plus ton voyage et bénéficiera d’une meilleure appréhension de chaque endroit.

Tu voyages également avec ton mari et tes deux chiens. Comme te vois-tu dans 10 ans ? Toujours entrain de voyager ?

Notre façon de voyager nous permet de continuer à le faire aussi longtemps que nous le souhaitons. Nous dépensons moins que nous gagnons, donc pourquoi s’arrêter ? Dans 10 ans, j’aimerais continuer à voyager. Mais d’ici là, peut-être auront nous des résidences permanentes qui nous permettent de partager notre temps entre deux pays. Nos chiens ? Ils adorent voyager ! En Espagne, ils recoivent tellement d’attention et adorent se ballader dans la rue. « Que bonitas ! » qu’ils disent…Et je pense sincèrement que nos chiens seraient plus déçus que nous si nous devions nous arrêter de voyager.

Pourquoi ne pas envisager d’écrire un livre ? J’imagine que c’est déjà au programme ?

J’adorerais écrire un livre. En ce moment, c’est assez dur à imginer dans le sens ou je passe mon temps à voyager, et que je profite simplement de cette expérience. J’ai tellement d’histoires à raconter qu’il est impossible de toutes les écrires sur le blog ! Mais j’aime cette idée de partager plus à propos de mes voyages et de parler de choses moins classiques et qui proviennent de vraies reflexions. C’est un livre que j’aurais dévoré au cours de ma vie d’employée. Je rêverais de pouvoir créer une connection avec ces personnes qui pensent à réaliser le même chose que moi. Une carte sur laquelle serait indiquée : « Toi aussi tu peux le faire ! Voici comment… ».

Nous étions censés nous rencontrer il y a peu à Paris, mais nous n’avons finallement pas pu. Peut-être ailleurs dans le monde ?

Absolument. Si tu te trouves dans le même coin que moi, nous adorerions t’avoir comme invité !

Pour conclure, aurais-tu quelque chose à ajouter pour ta famille et amis qui lisent cette interview en ce moment même ?

Oui — Je vous promet que j’appelerai plus souvent. Je le jure !