Mon séjour dans le sud de l’Inde a été mouvementé, c’est peu dire, et cela pour plusieurs raisons.

La ville de Chennai en elle même était tout un programme. J’avais tout d’abord rendez-vous avec un ami de longue date qui vie sur place depuis presque deux ans (le temps semble si long lorsque l’on est loin de ses Amis) et que je n’avais pas vu depuis une éternité. Revoir Pierre lors de mon arrivée tardive à l’aéroport a été pour moi l’un de ses moments dont vous vous souviendrez toute vie. « Bienvenue en Inde ! » restera cette première phrase inoubliable que tu m’as dit lorsque j’avais enfin récupéré mon sac à dos dans la cohue de l’aéroport. Merci…Un énorme merci aussi à mes amis venu de France et du Maroc me rejoindre pour ce mois de folie passé en Inde et au Népal (quand je vous dis qu’il y a de la vidéo à suivre, ce n’est pas des blagues…)

Mon accident de moto qui s’est ensuite produit à Pondichery une semaine plus tard a aussi fait parti de ces anecdotes déterminantes de mon voyage. « Aurais-je la force mentale d’oublier la douleur dans le bonheur de retrouver les personnes qui comptent pour moi ?« . Définitivement. Clairement.

Devenir plus fort mentalement, encore et toujours. Apprendre à supporter la douleur, se « conforter » dans l’idée qu’à chaque coin de rue indienne se trouve la pire misère humaine, cette même détresse humaine qui continue à me travailler l’esprit presque deux mois après (et qui objectivement me marquera à vie : il y a des images que l’on ne peut oublier). Tout cela pour se rendre compte qu’au final, ces 10 mois de voyage contribuent de façon perpétuelle à m’enseigner la VIE.

Aux USA, lorsque j’avais passé ces quelques nuits glaciales dans les rues de Philadelphie et de Chicago en Janvier dernier avec des SDF, ce sentiment m’avait envahit. Mais il était encore tôt. Beaucoup trop tôt même…

A cours de mon séjour à Chennai, j’ai eu la chance de visiter une nouvelle association humanitaire qui gère de nombreux centres d’enfants ayants été abusés dans leur « jeunesse » (peut-on vraiment parler de jeunesse lorsqu’on a 10 ans et déjà en centre de réhabilitation…?). J’ai hâte de vous livrer ces images tournées au milieu des bidonvilles (ce n’est plus les favelas de Rio, mais les slums) de la ville. Des rencontres avec ces enfants au passé si douloureux jusqu’à l’interview de la doyenne de l’association. Je vous rappelle au passage qu’il est toujours possible d’effectuer vos donations aux associations que je visite via la page suivante.

Plus au sud de Chennai donc : Pondichery…Cette même ville ou j’ai eu la chance de tourner un time-lapse mémorable, a été pour moi un coup de coeur phénoménal au pays de Gandhi. Des rencontres extraordinaires avec une communauté internationale déjà bien implantée sur place (avec cependant une majorité de français) jusqu’à cette fascination que j’ai pu éprouver pour cet ancien port colonial français…Que vous dire de plus ? Peut-être de regarder la vidéo suivante, non…?

Pour conclure, je souhaite aussi m’excuser du manque d’activité que vous avez pu ressentir sur le blog ces derniers temps. Mon séjour en Inde m’a remué, mon trek au Népal m’a achevé, et lorsque je pensais trouver du repos en Thailande, je me suis tout simplement retrouvé dans un pays ou dire que la fête est une institution serait un euphémisme. Le peu de repos que j’ai pu prendre, je l’ai donc passé loin de mon ordinateur.

Je vais à présent de rentrer dans des zones très peu couvertes par internet et les vidéos risquent de se faire un peu plus rares (rassurez vous, dès que je trouverai une connection intéressante, j’uploaderai en masse). Je songe me remettre à l’écriture, il y a tellement de choses à vous raconter…