-Suite et fin de la partie 1 de mes aventures au Machupicchu

Une merveille à toujours un coût, et l’entrée sur au Machupicchu allégera votre portefeuille de 120 soles (soit 30 euros, extrêmement cher pour le pays).Si vous êtes étudiants, n’oubliez pas votre carte, car la remise accordée est considérable (moitié prix soit 60 soles). Attention cependant : si certains guides vous précisent que l’on peut payer en dollars, ce n’est pas le cas pour l’entrée au Machupicchu. Munissez vous donc de soles (la monnaie locale).

L’entrée au Machupicchu s’effectue en passant un modeste point de contrôle, suivi d’un étroit couloir vous menant au tout début des ruines de la citée. Dès votre entrée dans le sanctuaire, c’est le monde entier que vous vous apprêtez à croiser sur votre chemin…

Car en effet, si j’ai eu la chance de visiter un certain nombre de monuments très connus dans le monde entier, je crois ne jamais avoir fait parti d’un melting pot aussi impressionnant (sauf peut-être aux alentours de la Tour Eiffel à Paris). Un nombre déliant de langues résonnent là ou , il y a environ 600 ans en arrière (les historiens pensent que la ville a été construite aux alentours de 1440), l’empereur inca Pachacutec et les membres de sa Panaca auraient élu résidence (entre 300 et 1000 personnes approximativement semblaient vivre sur place)…

Etant arrivé sur place aux alentours de 12h30, je comptais suivre le conseil du couple de français en grimpant le Waynapicchu en priorité, pour pouvoir profiter du reste après.

Dégoulinant de sueur, me voilà donc parti en direction , Sur ma route, j’entends de l’hébreux, de l’anglais, de l’italien, du français, de l’espagnol, du hollandais, du portugais, de l’allemand,…et tellement plus encore !

Après 20 minutes à zigzager au milieux des ruines et de quelques lamas, me voici face à l’entrée du Waynapicchu, à très exactement 12h55, 5 minutes avant de me faire recaler : « Ouf ! ».

Une montée qui s’annonce raide…!

Et l’entrée est « select » ! Il vous suffit de jeter un coup d’oeil en détail au panneau de l’entrée pour vous en convaincre…

Je vous conseille d’avoir un minimum de condition physique, car la montée est ultra raide ! Et même à certains endroits plutôt dangereuse. Lors de votre entrée au Waynapicchu, vous remplissez d’ailleurs un registre (à vérifier mais qui s’agit d’après moi clairement d’une décharge de responsabilité) comprenant votre nom, âge, nationalité, heure d’entrée et signature. Rappelons toutefois l’aspect sécurité car c’est à l’aide de ce registre que le personnel vérifie s’il manque des visiteurs lors de la fermeture, à 16h00. Niveau sécurité, vous trouverez aussi des câbles d’acier fixés dans la roche, capital par certains endroits.

C’est amusant de constater à quel point tout le monde en bave lors de l’ascension ! J’échangerai quelques mots sympathiques avec des américains d’un certain âge (qui m’ont d’ailleurs drôlement impressionné par leur rythme de croisière) à mi-parcours : « You’re young, you can do it ! »

« Bien sur que tu peux le faire« , me dis-je en rigolant ! Mais si la montée depuis Machupicchu Pueblo jusqu’au site historique vous permet de vous repérer un minimum pendant votre ascension (notamment par rapport à l’altitude grâce aux montagnes en face de vous), celle du Waynapicchu est dure à estimer, et c’est difficile d’en voir le bout ! Jusqu’au moment ou vous croiserez un randonneur sur la descente qui vous annoncera que vous êtes tout près…J’étais d’ailleurs tellement content d’avoir entendu ça que je l’ai également annoncé lors de ma redescente (et même que l’Américain à qui je l’ai annoncé à eu le même petit soupir de satisfaction que moi quelques dizaines de minutes plus tôt !)

Tellement dur d’en voir le bout d’ailleurs car au bout du chemin escarpé et sinueux, c’est une satisfaction immense qui s’empare de vous. Vous voilà enfin en haut ! Torse-nu si comme moi vous avez choisi une ascension rapide (et je vous rappelle que je venais de réaliser l’autre montée depuis la station de train à pied), mais quel bonheur de savourer une telle vue…

Je passerai un bon quart d’heure à récupérer, à filmer (c’est toujours douloureux de ne plus avoir les images…) et à me balader au sommet de la montagne.

Terrasses du Waynapicchu

Il est intéressant (et appréciable) de constater comme l’on peut se sentir « seul » en haut du Waynapicchu en comparaison avec la horde de touriste en contrebas. Une autre façon d’en prendre plein la vue loin de la foule que je vous conseille fortement si vous vous rendez sur place (Avant 13h je vous le rappelle !)

Après avoir passé le reste de l’après midi à me balader dans l’enceinte du Machupicchu, l’heure est au constat. En effet, il ne me reste juste assez d’argent pour au choix : effectuer la redescente sur Machupicchu Pueblo en bus ou m’acheter un sandwich en bas juste avant de rentrer pour Cuzco. Le choix est vite fait et j’opterai pour le sandwich pour deux raisons : je n’avais rien mangé de la journée (si ce n’est bu deux cafés au réveil) et j’avais également envie de vivre le trip « piéton » de A à Z, et ce malgré la fatigue. Et Dieu sait que la descente était difficile, m’achevant pour de bon au niveau des genoux !

De retour à Machupicchu Pueblo, je savourerai mon sandwich comme une profonde victoire sur moi-même après autant d’efforts. Puis me voilà de retour dans le train ou je commencerai à rédiger quelques unes des premières lignes de ce même article. Je finirai cette expédition de 16 heures (départ à 6h00 de l’hotel et retour à 22h00) en écoutant un peu de musique avec le peu de batterie qui restait sur l’ordinateur. Les écouteurs visés sur les oreilles, le regard perdu dans cette lune si belle qui semblait m’annoncer à quelle point la nuit s’annonçait bénéfique.

N’importe quel astrologue vous dirait que les astres ne mentent pas. C’était vrai, ce croissant de lune avait donc raison et je me suis effondré dans la chambre glaciale de mon hôtel en un temps record…(pas de chauffage ni d’eau chaude mais 7 euros la nuit !) Un repos bien mérité, pour repartir, encore et toujours, vers de nouvelles aventures..