Lorsque je quittais Saint-Petersbourg, il me restait 1 semaine de voyage. C’était ancré dans ma tête, et les 365 jours autour du monde arrivaient à leur terme.

Le compte à rebours étant lancé, je voyais à présent le bout d’un an de vadrouille et lorsque le minibus arrivait à la frontière (25 euros pour le trajet Saint-Petersbourg / Helsinki en comptant 8 heures de trajet), je ressens une certaine émotion. L’Europe, je l’ai quitté il y a 1 an et nos retrouvailles vont se faire au bout de cette ligne droite bordée d’impressionnants sapins…

Dans le car, on me briefera tant bien que mal (l’anglais de ces russes étant une fois de plus très approximatif) sur le fait que nous sommes tous censés être des amis. L’objectif étant, si j’ai bien compris, d’éviter de payer des taxes liés au transport de personnes, au niveau du passage de la frontière. D’ailleurs, étant le seul européen dans le minibus, je suis à chaque fois prié de passer en tête de file pour les formalités. Je ne comprends pas bien le but de la manoeuvre, mais je suppose que cela doit éviter de perdre du temps…et d’éviter d’attirer les soupçons !

Un gage de confiance en somme, même si je trouve cela un peu trop cliché.

Peu importe au final et lorsque je tends mon passeport au douanier Finlandais et qu’il me le rend en moins de 5 secondes, me voilà très loin des magouilles vécues en Amérique Centrale ! De retour au sein de l’Union Européenne, je suis considéré à nouveau comme un citoyen lambda et on ne regarde plus avec curiosité ou méfiance le passeport de ce petit français si loin de chez lui.

C’est un choc et une des premières étapes de mon retour à la réalité se fera au bureau de change, ou j’échangerai mes derniers roubles russes contre des euros…Des euros ! Je ne suis pas arrivé en France, mais je viens indirectement de franchir une étape primordiale de mon retour.

Lorsque je débarque à Helsinki, rien n’est booké de mon côté, et je me retrouve à arpenter les rues à la recherche d’une auberge de jeunesse.

Heureusement, j’avais un minimum pris les devants, et pris la direction du stade Olympique de la ville (utilisé lors des jeux Olympique d’été de 1952). Aucunement envie de m’essayer au saut à la perche à 4 heures du matin, mais plutôt celle de rallier l’hostel qu’abrite les mûrs du stade : le Stadion Hostel. Une expérience clairement atypique qui clôturera en beauté une année passée sans domicile fixe. Je vous recommande également l’Eurohostel pour ce qui est de l’hébergement.

Je vais être très honnête avec vous, je n’ai pas vraiment aimé la ville d’Helsinki. L’accueil a été en général un peu froid, on fait vite le tour de la ville, la vie est chère voir très chère (20 euros pour un lit en dortoir sans petit-déjeuner en moyenne, et ce n’est qu’un exemple), je n’ai pas spécialement retrouvé d’âme dans la ville. Les journées sont très courtes et s’il ne fait pas vraiment jour avant 10 heures le matin, la nuit commence à tomber vers 15h30 / 16h00. Déprimant au possible.

De mémoire, c’est peut-être la seule fois depuis mon départ que j’émets une critique aussi négative sur une ville…Et c’est d’ailleurs assez spécial de clore cet incroyable tour du monde de la sorte. Mais il est important d’être sincère, et le point positif de tout ça, c’est que j’étais d’autant plus pressé de rentrer en France !

Néanmoins, et il est important de le préciser, je n’ai visité qu’Helsinki en Finlande, et je ne connais donc absolument rien du pays. Un jour peut-être, je changerai d’opinion. Mais une chose est sûre : avant, j’ai d’autres pays à visiter en priorité !

A noter que la gastronomie Finlandaise, fortement influencée par l’abondance de poisson frais, est divine. La veille de mon retour en France, je me suis permis un extra que je suis pas près d’oublier. Je vous conseille d’ailleurs de vous laisser séduire par les nombreux « Ravintola » (« restaurant » en finnois) de la ville, car pour peu que vous aimiez le poisson frais (et cru), vous serez servis !

Voilà ainsi la fin, la vraie. Celle d’un tour du monde d’une intensité phénoménale. Celle d’une aventure humaine longue d’un an jour pour jour. Romain World Tour, c’est terminé, du moins pour l’instant, car je n’ai plus l’argent ni le temps pour voyager. Rassurez-vous, j’ai encore quelques surprises à vous offrir, et le blog va continuer à vivre, mais d’une façon différente.


 

Parce que je ne souhaite pas débriefer « en vitesse » sur l’aventure et que le bilan mérite un article à part entière, je vous laisse donc ici avec la vidéo d’Helsinki, en attendant une conclusion digne de ce nom. A très vite pour ce moment d’émotion et bon week-end à tous.