Le Machupicchu fait très certainement parti de ces endroits qu’il faut avoir vu au moins une fois au cours de sa vie.

Souvenez vous de vos cours d’Histoire !  Rappelez vous de ces photos que vous avez pu voir par le passé de cette ancienne citée Inca. Certains chanceux parmi vous ont peut-être eu l’occasion de se rendre au coeur des montagnes pour apprécier le spectacle grandiose

S’y rendre pour de bon était donc une étape incontournable de mon séjour au Pérou, tout comme c’était le cas pour Cuzco, sublime ville d’altitude (environ 3400 m) localisée au sud-est du pays. Peuplée par environ 350 000 habitants (d’après un recensement datant de 2007), la ville, capitale des incas fut un temps, a également été pendant longtemps un carrefour économique primordial pour le Pérou, jusqu’à ce que Lima prendre plus d’ampleur…

La révélation au monde du site de Machupicchu par l’archéologue Américain Hiram Bingham en 1911 était le début d’un essor considérable pour le tourisme de la ville de Cuzco. Je suis d’ailleurs assez impressionné par cette photographie datant de l’époque des premières fouilles :

Source : Wikipedia

Pour se rendre à Cuzco, deux options s’offrent à vous : l’avion (40 mn de vol) ou le bus (21 heures de trajet), pour un coût presque similaire (plus élevé pour le transport aérien). J’ai choisi l’option du bus pour deux raisons : la première étant liée au coût (je ne suis pas radin mais dans cette optique de tour du monde, « un franc est un franc« ), la seconde liée à mon désir de voir le plus de paysages possibles…Et je n’ai pas été déçu !

De la côte pacifique aux abords de Lima à ce désert sur la route de Nazca, le tout en passant par les montagnes en approchant Cusco, je dois dire que le Pérou m’a sidéré en terme de contrastes géographiques. A certains moments, j’ai eu cette étrange sensation de m’imaginer au Maroc, visité il y a quelques années. Je vous en laisse seuls juges :

Sur la route entre Lima et Nazca

Si vous souhaitez voyager en bus, je vous recommande fortement la compagnie Cruz Del Sur, qui a pignon sur rue et une solide réputation. Larges sièges fortement inclinables (appréciable pour passer une nuit « correcte« ), repas, films et même jeux à bord. Le terminal est situé en dehors de Lima (plus exactement sur l’Avenida Javier Prado au Nº 1109 à San Isidro), mais tous les taxis connaissent son emplacement et vous y emmèneront pour 10 Soles (Environ 5 dollars US) depuis le centre-ville.

Confortablement installé dans votre fauteuil, vous voilà donc parti sur la route de votre prochaine étape: Cuzco.

Cuzco…Cuzco était un immanquable, tous les backpackers rencontrés au cours de mon aventure m’ayant tous précisés de faire un stop par cette ville située au milieu des Andes.

Centre ville de Cuzco

« La légende veut que la ville ait été fondée au XIe siècle ou au XIIe siècle par Manco Capac et Mama Oqllo après leur « naissance » dans le Lac Titicaca » (Source Wikipédia)

Malgré le côté très touristique, j’ai aimé Cuzco pour la simple et bonne raison qu’il était facile d’y rencontrer de vrais habitants, peu corrompus par le côté attrayant de l’endroit (avec une certaine nuance selon les endroits). Comprenez en ce sens qu’en vous baladant au gré des ruelles s’ouvrant à vous, il vous sera simple de vous plonger dans leur quotidien.

Plaza de Armas a Cuzco

J’ai également aimé cette ville pour la richesse de son patrimoine culturel, l’ouverture de ses habitants, et la beauté de ses rues pavées, lui donnant ce côté ancien et rustique si charmant et recherché. Cuzco reste le point de passage obligé (ou presque) de tout voyageur désirant se rendre au Macchupicchu.

« Viva El Peru » inscrit sur la montagne

Pour aller au Machupicchu justement, c’est à nouveau deux options qui s’offrent à vous : le train ou le bus ! Je vous recommande fortement le train pour les incroyables paysages à découvrir tout au long des 3 heures de trajet. Voir le train se faufiler entre les montagnes en longeant fidèlement la rivière Vilcanota-Urubamba (que vous retrouverez jusqu’au bout de la route, à Machupicchu Pueblo), c’est quelque à vivre, pour sur.

Seul petit bémol qui a cassé une (modeste) partie du charme de l’expédition : J’avais entendu que la sortie en train depuis Cuzco valait son pesant d’or. Sauf que depuis environ 4 mois, les départs ne sont plus organisés depuis Cuzco mais depuis un autre petit village, Poroy, situé à 30 minutes en bus.

Embarquement immédiat pour le Machupicchu

Pour cette expédition, j’avais réglé le réveil à 5h45 ! Car il ne fallait pas traîner. A 6h30, j’avais rendez-vous pour prendre le bus direction la gare de Poroy.

Car pour accéder au précieux site, c’est 3 heures de train qui vous attendent…Cependant rassurez vous, les paysages que vous traverserez valent amplement le coup d’oeil.

Ollantaytambo

La grandeur des champs qui remplira votre vision dès les premiers kilomètres vous semblera bien loin lorsque, soudain, le train commencera a s’enfoncer dans la vallée, vous compressant entre ces gigantesques montagnes de chaque côté…Au bout de la route, après ces quelques heures à explorer la vallée sur votre banquette (la classe la moins chère étant la dénommée « Backpacker« ) une petite station perdue au milieu des montagnes s’ouvre à vous…

Perdue ? Pas tant que ça ! Du moins si tout le long de la route je m’étais interrogé à quel point la population locale avait pu s’organiser pour tirer parti de ce très haut lieu touristique (qui compte parmi ceux des plus visités au monde), je n’avais pas imaginé quelque chose de cette ampleur…Restaurants à gogo, magasins de souvenirs omniprésents, cyber-cafés et hôtels qui poussent comment des champignons (alors qu’il y a quelques années, il y en a avait 3 fois moins d’après un Péruvien rencontré sur place), le décor est planté !

Et les prix sont à la hauteur du spectacle que vous vous apprêtez à voir : exorbitants ! Pensez à vous faire des sandwichs la veille, ce ne sera pas du luxe…

Heureusement, vous ne resterez que quelques instants dans cet guet-apens. L’excitation est grandissante. J’ouvre grand mes yeux et cherche dans les montagnes qui nous entourent si le fameux site m’est accessible à la vue…sans succès.

Dès mon arrivée dans le village. J’ai choisi l’option du vrai routard, cette même ligne de conduite que je m’impose depuis le début, et en ce sens, j’ai préféré la montée à pied. Et c’était amusant de constater à quel point l’on peut se sentir seul en ces moments ! Durant tout le parcours, je n’ai croisé que 3 « piétons« , contre un nombre incalculable de ces minibus qui vous amènent au sommet (pour environ 8 dollars US si mes souvenirs sont bons).Après 10 minutes de marche, me voici en bas de la montagne, près à entamer mon ascension…

Un guide m’avait annoncé 2 heures de marche pour l’ascension, je ne mettrai à peine 1 heure 15. Il faut dire que je n’ai pas perdu de temps. Certes, une petite pause pour boire de l’eau de temps en temps, car le moins qu’on puisse dire, c’est que c’est physique ! (Et c’est un conseil à ne pas prendre à la légère, n’oubliez pas de prendre de l’eau dans votre sac).

Pause hydratation

C’est physique, car le chemin que vous emprunterez dans la forêt se compose en totalité de marches en pierre, sur des portions qui peuvent être vraiment abruptes par certains endroits.

Vue en face du Machupicchu a mi parcours

Me voici en haut ! Je lâche un « la vache ! » de satisfaction lorsque un couple de touristes français souri amicalement, se remémorant leur montée quelques heures plus tôt. « Tu dois faire le Waynapichu avant, il ferme à 13h !« . Les remerciants du conseil, me voilà parti pour entrer sur ce site qui compte parti les 7 nouvelles merveilles du monde désignées par l’organisme NewOpenWorld Foundation

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