Le titre du post qui va suivre se veut volontairement extrême car il s’apprête à décrire quelques situations que l’on peut rencontrer en voyage lorsqu’on n’a pas de lit pour passer la nuit et pour lesquelles il s’agit de se mettre d’entrée de jeu en sécurité.

L’idée d’écrire cet article m’est venue récemment alors que je passais une nouvelle nuit à l’aéroport Roissy Charles de Gaulle (Note à moi-même, prochaine fois, penser à réserver un hotel paris). Une fois passé 23h, les possibilités de divertissements dans cet aéroport sont très limitées (même scandaleusement limitées en comparaison avec les incroyables plateformes de Bangkok ou bien Hong-Kong) et il faut donc faire avec.

Lorsque l’on voyage, il peut arriver que l’on se retrouve coincé pour la nuit dans une gare, un aéroport ou, dans le cas extrême : la rue.

Dans ce genre de circonstances, il convient de prendre quelques précautions pour éviter de se faire agresser et / ou se réveiller sans ses affaires.

Aujourd’hui, voici donc quelques conseils rudimentaires sur comment dormir dans la rue pendant un voyage. Ou plutôt comment mettre toutes les chances de son côté pour éviter d’une galère ne finisse par se transformer en cauchemar…Suivez le guide !

De mon expérience du voyage, il m’est arrivé de dormir plusieurs fois dans des aéroports, dans des gares, et (seulement) 4 fois dans la rue, dont deux fois sur la plage. En terme de difficulté (froid terrible, dangerosité), je retiendrai ces deux évènements majeurs : une nuit passée à Chicago (USA) en compagnie de SDF ainsi qu’une nuit à érrer entre la gare d’Ekaterinburg (Russie) et son centre, qui a failli mal se terminer.

Que ce soit un choix personnel ou forcé, il convient de faire preuve de vigilance, surtout lorsqu’on a du matériel de valeur ou plus d’un bagage sur soi.

En ce qui me concerne, je veille à appliquer scrupuleusement quelques règles relatives à ma sécurité ainsi qu’à la protection de mes biens. Cet article a ainsi pour vocation de vous aider à prévenir les incidents qui pourraient se produire en cas de « camping sauvage« . Je n’aime pas vraiment ce terme car le camping, c’est vraiment du luxe en comparaison avec ce que vous vous apprêtez à vivre.Mais qu’importe !

Si vous disposez d’une valise à roulette, n’hésitez pas à la retourner (roues en l’air) et à la caler soit contre vous ou contre du mobilier qui devra obligatoirement être déplacée (chaises de restaurant par exemple) . Un éventuel voleur, à moins de la soulever ou encore de faire preuve d’une agilité extrême, sera forcément obligé de faire du bruit.Si vous disposez d’un sac à dos, veillez à le retourner et à l’enrouler autour de vos bras via ses bretelles (en les entortillant par exemple).Si vous disposez de sangles ventrales, servez vous en pour verrouiller ses ouvertures au maximum. L’idée étant de retarder le processus d’ouverture le plus longtemps possible.

De même, il va de soit que le matériel et les papiers (comme le passeport) les plus importants devront être placés dans l’un de vos sac, de préférence au fond de votre sac le plus gros. Si vous utilisez l’une de ces fameuses pochettes-ceinture, préférez la à l’option du sac !

En cas de fortes suspicions dès le départ (si vous avez repéré un rôdeur ou une personne un peu louche qui tente de sympathiser de façon maladroite), n’hésitez pas à – discrètement – placer des leurres gênants dans vos sacs. Par exemple, entre l’ouverture principale de votre sac et son contenu le plus important, un sweat-shirt roulé en boule est le bienvenu pour faire office de barrage.

Veillez à vider vos poches. En fonction des mouvements effectués durant votre sommeil (et pour peu que vos poches soient un peu larges), vous aurez très vite fait de perdre leur contenu, ce dernier devenant facile à ramasser sans gène ni difficulté pour une personne de passage.

Lorsque je m’endors, je me débrouille systématiquement pour garder un contact tactile avec chacun de mes sacs. Évidemment, le plus petit est en général enroulé autour de moi mais en ce qui concernant mon gros sac à dos ou encore ma valise, je me débrouille toujours pour qu’un de mes membres la touche de façon appuyée, dans l’hypothèse d’un éventuel mouvement nocturne incontrôlé.

Il devient donc plus compliqué à un voleur de passage de me subtiliser mon sac sans rentrer en contact direct avec moi et donc prendre le risque de me réveiller…C’est une évidence mais autant en profiter pour le rappeler : ne vous aventurez pas à porter des boules Quies (ou pire, à prendre des somnifères), aussi bruyant l’aéroport soit-il ! Vous n’êtes de toute façon pas là ou vous êtes pour passer une nuit reposante et vous devez être en mesure de vous réveiller lors de toute tentative de vol.

Si vous avez un sommeil très lourd, ces conseils ne vous seront malheureusement pas d’une grande aide. C’est votre cas et vous transportez vraiment du matériel de valeur ? Hormis la consigne de l’aéroport / de la gare (pour peu qu’il y en ait une), la solution la moins onéreuse reste alors un bon vieux termos de café !Enfin, au niveau de la rue, préférez les hall publics fréquentés comme les gares ou les aéroports en favorisant la proximité aux postes de police ou de sécurité (je me souviens par exemple de cette fois ou j’étais le seul étranger à dormir à l’aéroport de Kingston en Jamaique et ou au final je bénéficiais d’une surveillance spéciale et particulièrement généreuse).

Si vraiment vous devez passer la nuit dehors, rapprochez vous d’endroits de passages et ne restez surtout pas isolé.

Voilà pour ces conseils si jamais demain vous êtes amené à passer une nuit « dans la rue« . Si vous les appliquer à la lettre, vous devriez être relativement tranquille. Je préfère employer le terme « relativement » car bien entendu, lorsqu’on se retrouve dans de telles conditions (cela vaut principalement pour la rue), on se sait jamais vraiment si qui on peut / va tomber. En ce sens, comprenez que le risque zero n’existe pas et l’on est donc jamais vraiment à l’abris.

« Qui peut le plus peut le moins »

En toute logique, vous devrez appliquer ces conseils de sécurité en fonction du lieu ou vous vous trouvez. Évidemment, vous êtes potentiellement moins exposé aux “problèmes” à 3h du matin dans l’aéroport de Londres Heatrow qu’à la même heure dans le centre de Guatemala City (cela dit, si vous vous retrouvez vraiment coincé de nuit là-bas, c’est que vous cherchez quand même les ennuis). Mais puisqu’il arrive souvent qu’on ne choisisse pas ou l’on se retrouve, mieux vaut les garder dans un coin de votre tête (ou encore mieux, les imprimer en faisant un clic droit ici).

Bonne “nuit” à tous !