Après ces quelques jours passés au coeur de Kathmandu, nous avions du pain sur la planche. Car faire un trekking au Népal, c’est un peu comme ramener du nougat si vous êtes de passage à Montélimar (certes, la comparaison est un peu disproportionnée…), cela fait parti du domaine de l’incontournable.

On nous avait prévenu que cela serait physique, et cela tombait bien, nous avions ces kilos superflus accumulés en Inde à bruler (je perdrai pour ma part près de 7 kilos en une semaine)… Arrivés très tôt le matin à Pokhara au terme d’une nuit épique dans le bus (parcourir 200 kilomètres au Népal, ça prend du temps…), nous avions dans un premier temps choisi d’aller se poser dans un vrai lit quelques heures histoire de tenir le choc, et donc de commencer ce trek plus ou moins en forme…

Pokhara, 3ème ville du Népal en terme de population, se trouve en bordure du lac Phewa à près de 1000 m d’altitude. D’après Wikipédia, « il n’y a pas d’autres endroits au Népal où les montagnes s’élèvent aussi vite. Dans cette zone, sur moins de 30 km, l’altitude passe rapidement de 1 000 m à plus de 7 500 m« . Et cela n’a rien d’étonnant car il suffit de regarder autour de soi, les montagnes vous entourent.

Première observation faite par rapport à Kathmandu, la pollution est moins présente. A croire que l’air frais des montagnes avoisinantes effectue un remarquable travail de renouvellement. Tour du monde oblige, j’étais le seul à être équipé convenablement pour partir en trek et il nous a fallu dans un premier temps passer au « trekking shop » histoire d’habiller mes compagnons. ils feront l’impasse sur les chaussures et le regretteront…Certains, dont je tairai les noms, auront même le courage (ou l’inconscience, c’est au choix) de s’élancer à l’assaut de l’Annapurna en tongs !

Faute de temps, nous avons du nous rabattre sur une formule trek assez courte au final, mais très intense. Accompagné de notre guide négocié à Pokhara un peu moins de 20 dollars la journée, nous avions toutes les cartes en main pour s’en mettre plein la vue et les poumons. Tout commença donc à un peu plus d’une heure de voiture de Pokhara dans un tout petit village appelé Nayapul.

Arrivée à Nayapul

Dans la vallée, tout est beaucoup plus cher (compréhensible car il faut bien payer les personne qui ravitaillent ces endroits isolés) mais il existe clairement le prix « touriste » que nous contournerons une fois ou deux grâce à l’aide de notre ami Norman (ce qui lui vaudra d’ailleurs quelques réprimandes de la part de ses concitoyens).

Norman et Eric

A Kathmandu, je vous racontais cette oppression ressentie dans les endroits touristiques de la ville. Nous étions cette fois-çi partis à la rencontre des vrais habitants du Népal. Pas ceux qui essayent de vous vendre une bouteille d’eau au prix d’un coca en France, mais ceux qui nous regardaient comme des extra-terrestres et avec qui le contact était d’une sincérité hors du commun.

Ce trekking s’est clairement imposé comme un gros « highlight » de mon voyage, et je recommande fortement l’expérience. Je pensais au départ que c’était une des choses les plus physiques que j’avais accompli au cours de ma vie, mais avec le recul je vous raconterai plus tard comment j’ai été sauvé par un chinois en plein milieu des montagnes jaunes de Huangshan

En clair, n’oubliez pas de prendre des pastilles de type Micropur qui pourront vous êtes utiles, des barres énergétiques, de bonnes chaussures et chaussettes, ainsi qu’une bonne veste chaude qui vous protègera aussi de la pluie.

N’oubliez pas non plus votre sourire car il vous servira souvent sur la route…