Déjà 3 semaines au Mexique et pas une seule vidéo ! C’est un scandale ! Avant de recevoir vos cris de protestation, voici de quoi patienter un petit peu avec mes impressions sur le Mexique et particulièrement Mexico ou je viens de passer un peu de temps. Pour la vidéo, pas de panique, ça arrive très vite….Je suis en ce moment sur la plage à Acapulco, chaque chose en son temps.

Première constatation générale au niveau des Mexicains : difficile d’avoir une totale confiance en eux. Ils ne savent pas dire non. Dans la rue par exemple, on préfèrera souvent vous indiquer une mauvaise direction plutôt que vous dire que l’on ne connaît pas l’endroit en question..J’en ai fait les frais..

J’ai été frappé par gentillesse de ce peuple. Dans la rue, vous ne passerez pas inaperçu, et pour cause, je n’ai croisé que très (très) peu de touristes dans Mexico. Les gens vous souriront très facilement, et chose très appréciable, ont le contact très facile. Les mexicains apprécient de façon générale beaucoup les français et j’ai été très bien accueilli de partout ou j’ai été reçu.

Vue sur Mexico depuis la Torre America Latina

Au niveau géographique, j’ai été très surpris d’apprendre que Mexico avait été construite sur un lac. La ville tire donc ses ressources en matière d’eau en pompant dans le sol, ce qui provoque l’affaissement général de la ville (et en particulier la cathédrale de la Plaza de la Constitucion d’après un ami Mexicain)

Deux autres observations majeures : la pollution et l’altitude. En ce qui concerne l’air que vous respirez, sachez qu’il est extrêmement pollué (Mexico a d’ailleurs la triste réputation d’être une ville des plus polluée au monde). On peut très clairement le voir sur cette vidéo. Il peut arriver que les personnes non-habituées à la pollution expérimentent un saignement du nez du à la mauvaise qualité de l’air…Véridique ! Pour l’altitude, vous serez peut-être surpris d’apprendre que Mexico est située à près de 2400m d’altitude. Les conséquences ? Essayez de faire du sport, de courir un peu, ou même juste de monter une côte à pied. Vous serez très vite essoufflé (j’en ai bavé en grimpant les pyramides de Teotihuacan !)

Au niveau gastronomie, vous ne pouvez pas quitter Mexico et le Mexique en général sans avoir goûté aux Tacos Al Pastor (la broche utilisée vous semblera familière si vous aimez les Kebabs), aux Tortas (sorte de gros sandwichs), aux Quesadillas (crèpes de fromage fondu), aux Enchilladas…. J’ai honte, car à l’heure actuelle je n’ai pas encore testé de Chili con carne ici.

Taqueria

Mexico, une ville dangereuse ? Je n’en ai pas eu l’impression, et pourtant, il m’est arrivé de me retrouver seul tard la nuit en dehors du centre. Il existe forcément comme partout des quartiers à éviter, mais je dirait d’une manière générale que la ville est assez sûre (à noter que le risque reste beaucoup plus élevé lorsque l’on est une fille). Malgré tout, certaines anecdotes viennent à vous rappeler qu’il convient de rester sur ses gardes. Il y a quelques semaines, un chercheur en biochimie moléculaire a été abattu d’une balle dans la tête alors qu’il venait de changer 5000 euros à l’aéroport de Mexico. Si vous êtes au Mexique, évitez les endroits publics si vous devez retirer une importance somme d’argent. On pourrait bien vous suivre, c’est ce qui est arrivé au scientifique français. De même, lorsque vous êtes dans le métro ou dans le bus, surveillez vos affaires..

Parlons en des transports en commun d’ailleurs…Je pensais que l’autoroute américaine était le Far-West, je n’avais rien vu…! Les Mexicains roulent selon la loi du plus fort. C’est assez incroyable de constater qu’il y a d’ailleurs aussi peu de collision entre les bus et les voitures. Combien de fois ai-je cru que cela ne « passait pas », que l’on allait s’encastrer dans la voiture de devant ? A noter malgré tout que lorsqu’il y a des accidents, ils sont assez impressionnants (C’est d’ailleurs très fréquent de voir des photos de cadavres à la une des quotidiens locaux).

Le bon plan au Mexique, c’est ce qu’on appelle les « Colectivo« , des sortes de mini-van dans lesquels on s’entasse le plus possible (qui m’a rappelé un peu la République Dominicaine). Ne vous attendez pas à avoir une ceinture, parce qu’à l’intérieur, c’est sécurité minimum ! Le chauffeur à une légère tendance à rouler le plus vite possible, en pilant au moindre dos-d’ânes (qui sont légion à Mexico !), et à klaxonner à chaque rassemblement de piétons pour signaler sa présence. Néanmoins, cela reste un moyen de transport très prisé car très abordable (8/10 pesos par course). Et en plus la vierge vous protège forcément quelque part dans le bus (du stickers en passant par la croix qui pendouille ou encore le vrai crucifix de la taille d’une raquette de tennis). Ca sera d’ailleurs sûrement Notre-Dame de Guadalupe.

La corruption, si vous restez un peu ici, vous ne pourrez pas y échapper. Et pour cause, elle est présente à tous les niveaux, même dans les plus hautes sphères du gouvernement (Ramses, un Mexicain, vous en dira un peu plus très vite dans une interview vidéo à paraître). Vous buvez une bière dans la rue ? Vous vous faites arrêter à 9 dans une voiture ? Le conducteur est ivre ? Un billet dans la main du policier qui vous arrête et vous pourrez partir sans vous faire inquiéter. Notez que plus les policiers qui vous arrêtent sont nombreux, plus cela vous coûtera cher. Car oui, il vous faudra « arroser » tout le monde ! Les raisons à cela ? Le faible salaire d’un policier moyen (environ 400 euros par mois). Les conséquences : les mexicains sortent la plupart du temps sans s’inquiéter, car tout se négocie en cas de problèmes. On est très loin de la répression grandissante en France.

Je n’ai pas vu de réelle scène de violence sauf ce fameux soir ou lorsqu’en plein milieu de la nuit à deux pas de la maison ou je me trouvais, une détonation d’arme à feu nous a tous surpris. 300 mètres, pas plus..

La police est ultra présente au Mexique, c’est une de mes premières observations majeures. Plus l’on se dirige vers le nord, Tijuana (la route de la drogue) et les Etats-Unis, plus les contrôles sont importants. Attendez vous à descendre du bus à répétition, à passer devant des policiers qui jugeront utile ou pas de vous fouiller.  De manière générale, le Mexique semble employer les grands moyens pour palier à la violence qui règne dans le pays, et ce même du côté privé (Je me rappelle avoir vu le personnel de la sécurité d’un centre commercial équipé de mitraillettes ! Plutôt choquant lorsque vous êtes tranquillement entrain de faire vos courses. Même constatation dans un boîte de nuit).

Le Mexique un pays pauvre, ai-je vraiment besoin de vous l’apprendre ? Les disparités entre populations sont telles entre les régions que de véritables tensions enflamment régulièrement le pays (l’exemple le plus explicite étant certainement les paysans du Sud qui réclament régulièrement plus d’argent du gouvernement pour pouvoir continuer de cultiver leurs terres). Dans les banlieues de Mexico, il est facile de repérer les habitations les plus pauvres : celles dont les murs sont gris, leurs propriétaires n’ayant pas l’argent nécessaire pour la peinture. Dans le métro, la misère est aussi palpable et outre la mendicité passive, on vous proposera en permanence tout et rien à la vente (du stick à lèvre à la lampe de poche et passant par les chewing-gum et les CDS de musique latine).

Au niveau des choses à faire, je vous recommanderai d’assister à une corrida à La Plaza del Toros. Selon la corrida en question (et surtout des Toreros, plus ou moins reconnus), les prix peuvent être très abordables. A titre d’exemple, il vous en coûtera 150 pesos pour une place de choix en bas des gradins, et les prix peuvent descendre jusqu’à 25 pesos si vous  êtes tout en haut de l’arène (à tester absolument pour l’ambiance et la rencontre avec de vrais mexicains !). Bien entendu, la torrémachie reste un concept importé d’Espagne, et si vous avez déjà eu l’occasion d’assister à une corrida au pays de Franco, cela n’aura que très peu d’intérêt. Durant la corrida à laquelle j’ai assisté, 7 taureaux ont été mis à mort en l’espace de 3h.. Âmes sensibles s’abstenir !

La Plaza del Toros

Le Centro Historico de la ville est aussi à faire absolument, et en particulier la Plaza de la Constitucion située en plein centre de la ville (cette place sert d’ailleurs très régulièrement de lieu de manifestation pour le peuple mexicain, le président Felipe Calderon ayant ses bureaux dans un des bâtiments l’entourant).

Il existe également un petit marché à touriste assez sympathique (et ou les prix ne sont pas si élevés que ça) situé non loin de la station de métro Bellas Artes. Idéal pour ramener quelques souvenirs. Ce que j’ai apprécié dans ce marché (et au Mexique en général pour l’instant), c’est que jamais l’on ne vous harcèlera pour vous vendre quelque chose, et que même avec un refus, on vous donnera un sourire en échange (Ne vaut pas pour Téotihucan et certains lieux très touristiques, bilan à suivre très prochainement).

Sinon, vous pourrez aussi vous rendre au sommet de la Torre America Latina siroter un Daiquiri Mangue au coucher du soleil, ça vaut le détour.

Ne manquez pas non plus la visite d’une des nombreuses « Cantina » de la ville, ces petits bars qui servent aussi de la nourriture. Ambiance garantie !

Je viens de passer un petit moment sur place et la liste des personnes à remercier est longue ! Un grand merci à Mathieu, Rémi, Cyrielle et Claire pour l’hébergement. Merci à Dan, Thomas (x 2),Vincent, Nicolas (x 2), Julien (x 2), Eduardo, Sebastian, Ivan, Claudia, Charlotte, Audrey, Anne-Cécile, Eleonore, Anne-Laure, Chanel, Floriane, Cécile, Paul, Cécilia, Sofie, Lionel, Erika, Pierre, Elizabeth, Aurélie, Foulques, Jéremy, David, Jojo, Ramses, Miguel, Andie, Samantha, Yves, Romain, Florine et tous ceux que j’ai oublié !

Je suis en ce moment à Acapulco, et j’envisage de prendre la route de la côte Caraïbes dès ce soir.

Acapulco

Edit : La première vidéo du Mexique est terminée, et il ne me reste plus qu’à trouver un débit suffisant pour vous l’envoyer. Sûrement dans les jours à venir sur la route de Cancun. Restez branchés.